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Virginie_de_B'lore

Rencontre Merial

Messages recommandés

Les labos Merial ont convié des éleveurs à une série de conférences hier.
Je mets ici mes notes, sachant que ce ne sont que des notes...
Citation :
Photographie de l’élevage félin en France
Mme MB. Pautet, Présidente du LOOF

Qu’est-ce qu’un éleveur ?
cf loi du 06/01/99. Par la suite ; « éleveur » = « déclarant » au loof.
NB certif de santé obligatoire pour les particuliers qui vendent des chatons.
Majorité des déclarants entre 2 et 4 portées par an, bcp 1 seule portée.
Chaque année, env. 56% des éleveurs sont « stables » ; 13% démarrent ; 17 % arrêtent ; 14% ne déclarent qu’une fois.
Actuellement, la sélection des éleveurs ne se fait plus seulement sur les critères des standards : les critères de santé et de reproduction interviennent.
=> le loof réfléchit pour faire apparaître sur les pédigrées ces nv critères.
Géolocalisation : maj des élevages en zones urbaines
Répartition des races : Persan (1), Maine Coon puis Birman. Chartreux en 4ème.
Réflexion du loof :
- certification des reproducteurs en conformité avec les standards / tests génétiques santé.

1. Agent pathogène et élevage félin : une complicité particulière
Dr Cassandre Boogaerts, Unité de Médecine de l’Elevage et du Sport, ENVA

Qu’est-ce qu’un chat
Un chasseur solitaire. Rencontres = luttes territoriales / reproduction
Qu’est-ce qu’une chatterie ?
Un regroupement de chats programmés comme solitaires
Agent pathogène : but = persister et se reproduire.
=> entrer dans la chatterie : vive les saillies extérieures. Vive les nouveaux reproducteurs. Activité de garde. Surfaces inertes (chaussures des visiteurs ! Expo)
=> contaminer la chatterie : échange entre chats, notamment les chatons. Surpopulation : stress qui réactive les dormances.
=> persister : le désinfectant est neutralisé par la matière organique, il faut nettoyer d’abord avant de désinfecter. Le désinfectant doit être adapté.
Solutions :
-sectorisation : répartir les chat selon leurs capacités de résistance aux maladies : la maternité, la nurserie, l’espace adulte, l’infirmerie, la quarantaine. Chaque secteur doit avoir son propre matériel, y compris le matériel de nettoyage.
- la marche en avant : : la maternité, la nurserie, l’espace adulte, l’infirmerie, la quarantaine. Ne pas revenir en arrière, ou utiliser des sur-chaussures.
- hygiène : il faut éliminer la matière organique. Nettoyer avec un détergent. Rincer. Désinfecter en respectant un temps de contact. Rincer. Sécher (l’humidité favorise le retour des germes). Quotidien, surtout en maternité.
- la vaccination : injecter un agent pathogène sous une forme « inoffensive » dans un but de protection. Intervient dans la protection contre les maladies graves ou présentant une forte contagiosité, risque de graves séquelles, ou pour protéger les humains (ex : rage).
* contrôle d’une maladie infectieuse pour en diminuer la propagation au sein d’une population ;
* au niveau individuel : atténuer les signes cliniques, réduire l’excrétion des agents pathogènes. N’évite pas le portage.

2. Calicivirose hypervirulente : une maladie émergente ?
Dr P. Bergamo, Responsable Technique, Merial. Dr Gauthière Viale-Brun

Maladie émergente = maladie nouvelle : chgt de souche
Le calicivirus : très résistant // fort tx de mutation (erreur lors de la multiplication) => variabilité de virulence, cibles différentes donc signes cliniques différents.
Signes cliniques :
- Fièvre, abattement,
- Ulcères bucaux, difficulté de l’alimentation / de l’hydratation
- Boîteries
- Gingivo-stomatite chronique
En cas d’hypervirulence (1998 aux USA, 7 chats infectés, 3 décès ; GB en 2003 ; France en 2005 – épidémies de 2 mois), signes spectaculaires, anorexie + œdème, ulcératons cutanées, hépatite, pancréatite, insuff rénale…
Mesures sanitaires = cf précédemment. ISOLER les malades jusqu’à négativisation.
Désinfectants : ammonium quaternaire, pas vraiment efficace. => eau de javel :
- 2,7% de chlore = dilution 1/16
- 9,6% de chlore = dilution 1/60
temps de contact mini 10 minutes, puis vide sanitaire de 4 semaines !
Mutation modifie la capside, la coque du virus => la vaccination peut ne pas être efficace si forme trop éloignée, mais couvre un certain spectre
Objectif de la vaccination : réduire les signes cliniques ; réduire l’excrétion après vaccination.

3. Elaboration d’un vaccin : un défi au quotidien
Dr JF. Ravier, Directeur technique, Merial

Dvper un vaccin demande 12 ans en moyenne. Phases complexes, très encadrées.
- phase exploratoire : comprendre la maladie, étudier la transmission, identifier les antigènes
- phase pré-cliniques : etudier les effets secondaires ; evaluer l’efficacité
- dvpt clinique : être capable d’industrialiser le vaccin, pas toujours possible !
Choisir la méthode : vaccins vivants à partir de souches cousines inoffensives, atténués (morceaux du virus tout ou partie), vectorisés (on insère le code du virus dans un autre virus inoffensif), ou ADN : on apprend directement au système immunitaire de l’animal à fabriquer les bon anticorps en insérant une séquence de codage dans les cellules de l’animal. Le choix de a méthode est lié aux meilleurs résultats du labo, mais aussi à ses capacités techniques (maîtrise de la méthode).
- mise sur le marché = dossier AMM, long et compliqué. Tout ce qui est avancé doit être prouvé.

Echecs variables, causes variables, effets secondaires. CF fiches merial
4. Fibrosarcome félin : dernières mises à jour
Dr F. Floch, Résident en oncologie, VetAgro Sup

Tumeur cutanée (1ere description 1991). Problème mondial.
Tumeur sous-cutanée agressive localement, et maligne (métastases). Plusieurs types selon les cellules touchées.
++vaccination ? Implication certaine de la vaccination, mais pas la seule responsable.
Principales causes :
- post-traumatiques
- injections vaccinales (1 cas sur 10 à 20 000 chats vaccinés), notamment les adjuvants des vacc. Rages et leucose
- injections non vaccinales
- puces électroniques : quelques cas isolés.
- spontanées ! Fréquents chez le chien.
Vaccination précoce pas forcément efficace.

5. PIF : est-il raisonnable de vouloir négativer son élevage en coronavirus ?
Dr Aurélien Grellet, Recherche et Développement, Royal Canin

PIF = deux grands types : le coronavirus entérique, dans l’intestin, qui peut entraîner des diarrhées. S’il mute, il peut passer dans le sang => pif sèche ou pif humide.
65% des chats ont rencontrés le virus, chiffre augmente en élevage
5-10% des chats porteurs développent une pif, et 95% des chats malades en décèdent. 1ère cause de mortalité du jeune chat avec le typhus.
Recommandations (Dr Addie)
Pas de recettes. Cela dépend de la motivation, des moyens financiers, de la structure, du nombre de chats…
méthodes simples :
* prophylaxie = nettoyage, désinfection, marche en avant et sectorisation. Tout ceci est nécessaire.
Mode de contamination : transmission transplacentaire rare ; par les puces, rare aussi. Plus courant : contact oro-fécal, matériel.
Gestion de la litière : éviter l’agglomérante, changer fréquemment.
Méthodes plus techniques :
* grouper les chats selon leur statut infectieux (chats positifs séparés des chats négatifs ; tests sérologiques, tests par pcr (écouvillons rectaux)
* travail en collaboration avec son véto.
* sevrage précoce (étude en GB):
- Si pas d’isolation, sur 600 chats, 52% des chatons infectés.
- Si isolation mère et chatons, % diminue
- Si sevrage précoce, 0 chatons infectés.
Bénéfice à avoir des chatons corona-négatifs ?
=> pas de corona = pas de pif.
=> si le chat doit ensuite être en appartement, sans contact, alors risque quasi nul ; mais si chaton en collectivité, ou en contact avec l’extérieur ou avec des chats positifs, alors 50% des chats s’infectent en moins d’une semaine (virus contagieux et circulant fortement).
PIF se déclare préférentiellement entre 2 et 12 mois.
Un chat négatif exposé a plus de chances de développer une pif qu’un chat qui a déjà été exposé plus jeune.
Conclusion : pas de vaccin efficace ; risque accru. Négativer son élevage, c’est possible, difficile, coûteux, mais la question est celle de l’avenir des chatons ensuite.
 Eradiquer ou gérer pour limiter la propagation ???


6. Virus de la grippe : quel impact sur nos félins ?
Dr Maud Henaff, Recherche et Développement, Merial

Evénement exceptionnel (2006 et 2009)
Les virus de la grippe : 3 types (A, B, C). Groupe A : protéine H (16 « sortes » groupe de tête) + protéine N (9 sortes) : au total, plus de 150 possibilités, avec des variantes et des mutations ; chez le porc, sensible aux virus aviaires et aux virus humains : les deux types peuvent s’hybrider, et l’homme n’est pas du tout immunisé contre ces hybrides.
Le Chat est-il sensible à ces virus (le virus peut-il se répliquer dans l’organisme du chat ?)
Lors de la grippe espagnole du début du XXème siècle, on a constaté une pandémie chez les porcs, alors suspectés.
Dans les années 50, grippe asiatique, rôle des chats en question ?
Dans les années 60 : on retrouve le virus de la grippe chez le chat (le virus se répliquait et passait d’un chat à l’autre) mais pas de chat malades.
Le Chat peut-il être malade de la grippe ?
quelques cas avérés : H5N1, H1N1, H3N2.
Grippe aviaire H5N1 : les félins y sont sensibles, notamment les grands félins en Asie nourris aux carcasses fraîches de poulet. Les éleveurs ont cuits les carcasses, mais la contamination a continué (nombreux décès) : la transmission de tigre à tigre est prouvée.
La grippe aviaire est contagieuse chez les chats, qui peuvent tomber malades, en décéder, et la transmettre.
Attention : contexte particulier avec forte pression de la grippe dans les élevages de poulets, base de l’alimentation, en Asie du Sud-Est.
Pas de passages naturels en Europe dans la population des chats domestiques. En 2006, le virus a été retrouvé dans 3 chat sur 40 dans un refuge (Autriche) ayant accueilli un cygne malade, mais aucun n’a développé de signes cliniques.
Est-ce que le chat peut contaminer l’homme ? Pas de preuves pour le moment.
H1N1 (2009, chez l’Homme) : au bout de quelques mois, des cas chez d’autres espèces, dont le chat = contamination Homme => chat (et autres espèces). En déc 2009, 25 chats sont contaminés et décèdent : grippe introduite par un soigneur, mais ensuite, contamination chat/chat.
H3N2 : grippe du chien, circule en Asie depuis 2007 : chiens et chats malades, 40% des chats malades.
Risques en élevage ?
Dépend du type de grippe ; H5N1 : peu probable, mais mortelle. H1N1, plus probable, mais conséquences mineures en général.

7. Le typhus est-il d’actualité ?
Dr G. Viale-Brun, Responsable Technique, Merial

Famille des parvovirus. Chez le chat et le chien, virus qui affectent les cellules actives.
Délai 2-10 jours. Panleucopénie (destruction des globules blancs)
Forme classique : colique, fièvre, abattement, anorexie, vomissements, diarrhée (pas systématique, pas tjrs hémorragique), stress (=> maladies opportunistes se déclarent)
Maladie extrêmement contagieuse.
Entre 2009 et 2010, étude : 211 suspicions, 103 cas avérés (et 108 cas autres = importance d’analyser pour savoir à quoi on a à faire), pas tous en France, mais oui, le typhus est d’actualité en France.
+ de cas en refuge (passé inconnu des chats, statut vaccinal inconnu, surpopulation // contamination, des locaux où le virus peut persister longtemps, du personnel tournant) qu’en chatteries (provenance des chats connue, statut vaccinal connu, moindre concentration, locaux plus adaptés, personnel stable).
Mais + de prise de risque en élevage : pas d’infirmerie, pas de quarantaine, mauvais protocole de nettoyage, mauvaise gestion des entrées => rôle essentiel des mesures de prophylaxie.
Donc oui, typhus d’actualité en chatterie !
Et en expo ? Janv 2009 : 2 décès (suspicion de typhus, mais n’ont pas pu être confirmés) chez des éleveurs différents, point commun = une expo, même carré.
Vaccination du jeune animal : seuil d’interférence vaccinale : période pendant laquelle l’animal n’est plus protégé mais pendant laquelle ses anticorps maternels résiduels neutralisent une vaccination.
Dans certains cas, si constat de typhus à 7,5 semaines, il faudrait vacciner plus tôt. Mais si typhus vers 4 ou 6 mois, alors il vaut mieux faire une vaccination à 8, 12 et 16 semaines.
Si les chatons n’ont pas pu avoir de colostrum, vaccination précoce peut être d’actualité.


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